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7 août 2025
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Crise des entreprises : l'Europe fixe les règles - les PME peuvent désormais se sauver avant la faillite
Les entrepreneurs en difficulté ne doivent plus attendre la faillite pour tenter de sauver leur entreprise.
A Directive européenne 2019/1023 a mis en place des outils de restructuration préventive qui permettent d'intervenir lorsque les problèmes peuvent encore être résolus. Les recherches menées dans le cadre du projet Projet OITBC - financé par Erasmus+ (en anglais) et coordonnée par Casartigiani Arezzo - a analysé la manière dont huit pays mettent en œuvre cette révolution silencieuse.
Les résultats révèlent un paysage changeant. L'Italie se concentre sur le ratio de couverture du service de la dette pour identifier les crises, l'Espagne a mis en place des systèmes d'autodiagnostic confidentiels, tandis que le Portugal surveille l'EBITDA et les liquidités par l'intermédiaire de sa banque centrale. Chaque pays construit son propre système d'alerte précoce, mais l'objectif reste le même : agir avant qu'il ne soit trop tard.
L'innovation n'est pas seulement technique, elle est culturelle. Avant la directive, les entrepreneurs étaient soumis à des procédures initiées par les créanciers. Aujourd'hui, ils peuvent prendre l'initiative lorsqu'ils voient la tempête approcher. "La restructuration libre permet d'adapter les interventions aux besoins spécifiques de l'entreprise", explique l'étude. Pas de modèles prédéfinis, mais des solutions sur mesure pour des entreprises qui représentent 99% du tissu économique européen.
Les indicateurs qui permettent de sauver les entreprises varient d'un pays à l'autre. L'Italie examine la valeur nette et la capacité de service de la dette. Lorsque le DSCR est inférieur à 1, la sonnette d'alarme est tirée : l'entreprise ne génère pas suffisamment de flux de trésorerie pour faire face aux paiements. Le Portugal surveille six paramètres, de l'EBITDA à l'autonomie financière. L'Espagne intercepte les arriérés d'impôts. L'objectif commun est d'intervenir lorsque l'insolvabilité est "raisonnablement prévisible" dans les 12 mois à venir.
à 24 mois. Les bénéfices sont répartis tout au long de la chaîne d'approvisionnement. Les créanciers récupèrent davantage dans les liquidations traditionnelles que dans les autres méthodes. Les employés conservent leur emploi. Les banques constatent que moins de prêts deviennent irrécouvrables. Les communautés locales ne perdent pas leur tissu productif. Un effet domino positif est documenté par la recherche, pays par pays. Les Balkans sont également en ébullition. La Macédoine du Nord, la Serbie, la Bosnie-Herzégovine et l'Albanie préparent leurs réformes pour s'aligner sur les normes européennes : des échéances différentes, mais une même direction : moderniser les procédures d'insolvabilité avant l'intégration.
Le projet OITBC a évalué l'opinion des entrepreneurs à l'aide de 160 questionnaires dans quatre pays. Résultat : il y a encore beaucoup de travail à faire pour faire connaître ces outils. L'idée est donc de créer des plateformes numériques et des séminaires de formation pour combler cette lacune. Une question reste en suspens : à quelle vitesse cette révolution réglementaire deviendra-t-elle une pratique courante ?
Les outils existent, mais un changement de mentalité est nécessaire. Les entrepreneurs doivent apprendre à demander de l'aide avant de se noyer. Le système de crédit doit soutenir la restructuration plutôt que de resserrer l'étau. Un défi culturel plutôt que technique, dans une Europe qui a choisi de défendre la deuxième chance plutôt que de punir l'échec.
Pour plus d'informations sur le projet : www.oitbc.eu